Fichiers XML des documents budgétaires des collectivités

Wiki : https://wiki.ouvre-boite.org/index.php?title=Budget_des_collectivités
Trello : https://trello.com/c/zWZtGV0y/25-comptes-des-collectivités-territoriales

Brouillon de demande :

A l’attention de Monsieur Eric TISON, PRADA du ministère de l’intérieur

Monsieur,

Dans le cadre du contrôle des documents budgétaires émis par les collectivités, les préfectures sont destinataires de fichiers XML réalisés avec l’application TotEM. Ces fichiers contiennent les données relatives aux documents budgétaires suivants : comptes administratifs, budgets primitifs, budgets supplémentaires et décisions modificatives.

Nous vous prions de bien vouloir publier en ligne ces fichiers, depuis la mise en place progressive du projet Actes budgétaires en 2011, pour toutes les collectivités et les établissements publics concernés par le dispositif.

Certains de ces documents contiennent des noms de personnes physiques, que vous devrez occulter dans la mesure où leur divulgation porterait atteinte à la protection de la vie privée. Un outil libre vous permet d’ores et déjà de procéder à ce traitement d’usage courant : https://dtc-innovation.github.io/anonymisation-document-budgetaire/

Compte tenu du volume important de documents à publier, nous vous proposons de procéder à cette publication en plusieurs temps :

  • Dans un premier temps, les fichiers des comptes administratifs de l’exercice 2017 pour les régions, les départements, les métropoles (dont Paris, Lyon et Aix-Marseilles) et les 10 plus grandes communes françaises (Paris, Marseille, Lyon, Toulouse, Nice, Nantes, Strasbourg, Montpellier, Bordeaux, Lille).
  • Dans un deuxième temps, les fichiers pour ces mêmes collectivités territoriales, pour toutes les années et tous les types de documents (comptes administratifs, budgets primitifs, budgets supplémentaires et décisions modificatives).
  • Dans un dernier temps, tous les autres fichiers demandés.

Nous vous remercions de bien vouloir nous indiquer un calendrier pour ces trois temps.

En vous remerciant par avance,

Association Ouvre-boîte
RNA…

C’est envoyé ! (cf trello)

Le cabinet du ministre de l’intérieur accuse réception et transmet à la DGCL.

accuse_reception_cabinet_interieur.pdf (186,5 Ko)

Je propose ce brouillon de recours devant le TA :

A Paris, le 7 janvier 2020

Objet : dépôt d’une requête sur la communication des données budgétaires des collectivités et eds établissements publics

Madame, Monsieur,

Je vous formule la présente requête suite au refus du ministère de l’intérieur à notre demande de communication de documents budgétaires des collectivités et des établissements publics.

L’association à intérêt à agir par son objet (pièce 3). L’article 9 des statuts de l’association (pièce 3) donne pouvoir au conseil d’administration pour me mandater à cette fin (pièce 4).

1Faits

Présentation de l’association requérante

L’association Ouvre-boîte, RNA W751238177, dont le siège social est sis 23 rue Greneta, 75002 Paris, est une association dont l’objet est d’obtenir l’accès et la publication effective des documents administratifs, et plus particulièrement des données, bases de données et codes sources, conformément aux textes en vigueur.

L’association œuvre dans cette optique depuis plusieurs années, afin de permettre aux citoyens et contribuables français d’obtenir l’accès à des données et documents auxquels ils sont autorisés à accéder, voire, dans certains cas, qui devraient être communiqués d’office par l’administration, mais qui ne l’ont pas été. Ouvre-boîte s’inscrit ainsi dans le mouvement continu de la transparence administrative et de sa concrétisation moderne avec les données ouvertes, ou « open data ».

La notion de transparence administrative s’ancre profondément dans la construction démocratique française, la Révolution française ayant notamment comme racines le défaut d’État de droit et de redevabilité de l’administration.1 Elle est ainsi proclamée par l’article 15 de la Déclaration des droits de 1789, qui dispose que « ​ la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration ». Ce principe a été suivi à la fin du XIXe siècle par plusieurs lois qui prévoyaient des mesures de publicité, notamment par affichage, pour des décisions administratives. La revendication d’un droit d’accès des citoyens aux documents administratifs remonte aux années 1960 avec trois arguments avancés : le public, mieux éduqué a « ​ le droit de savoir » ; l’administration, critiquée pour son goût du secret, a intérêt à améliorer son image en ouvrant ses dossiers ; l’accès à l’information détenue par l’administration est un moyen de faire adhérer l’opinion aux projets collectifs. Saisie d’un projet de loi qui tendait à améliorer les relations entre l’administration et le public, l’Assemblée Nationale transforma le texte qui devint le titre Ier de la loi du 17 juillet 1978 intitulé « ​ de la liberté d’accès aux documents administratifs ​ ». Cette ouverture est contemporaine d’une consécration généralisée de ce que le Conseil d’État nomme le « droit de savoir », dont les deux autres piliers sont le droit d’accès aux archives publiques et à ses données personnelles.2

L’action de l’association Ouvre-boîte s’inscrit ainsi pleinement dans ce contexte d’ouverture. C’est ainsi que l’association a obtenu la libération de plusieurs jeux de données d’utilité publique, désormais librement accessibles par tout citoyen3, ce dont la presse s’était fait l’écho.4 5 L’association œuvre ainsi à ce que les droits d’accès et de libre réutilisation soient mieux connus de ceux qui pourraient en bénéficier : l’objectif de l’association Ouvre-boîte est de faciliter l’application de ces droits.

Pour ce faire, Ouvre-boîte vulgarise les moyens à disposition de tous : demande gracieuse, recours gracieux, saisine de la CADA, saisine de l’AGD, recours contentieux… Ouvre-boîte est également une communauté d’entraide et de partage d’expertise sur la libération des documents administratifs. Qu’ils soient citoyens, associations, entreprises ou administrations, Ouvre-boîte apporte une aide à tous ceux qui souhaitent disposer d’un accès à un document détenu par une administration. Mais Ouvre-boîte cherche aussi à trouver des solutions aux obstacles rencontrés par les administrations quand elles souhaitent publier leurs documents. Ouvre-boîte précise le cadre juridique auquel sont astreints les fonctionnaires, qui n’ont pas toujours une vision claire de ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas libérer. Ouvre-boîte propose une expertise technique pour la libération de données ou de codes sources, lorsqu’un audit ou une extraction complexe est nécessaire. Enfin, Ouvre-boîte cherche à valoriser l’action des administrations qui s’engagent dans l’ouverture de leurs documents et leur donne les moyens de communiquer au mieux sur leurs efforts de transparence

Détails de la procédure

Le 10 octobre 2018, la requérante a demandé au ministère de l’intérieur la communication par voie de publication en ligne, des fichiers XML réalisés avec l’application TotEM contenant des données budgétaires des collectivités et établissements publics (pièce 1).

Le ministère des finances a accusé réception de la demande le 4 décembre 2018 par courrier mais n’a pas répondu depuis. Au terme du délai d’un mois fixé par l’article R311-13 du Code des relations entre le public et l’administration (CRPA), le ministère a ainsi produit un premier refus implicite.

L’association a saisi la commission d’accès aux documents administratifs (abrégée en CADA par la suite) le 19 novembre 2018 (pièce 2). La CADA a attribué le numéro 2018538 à la saisine mais, plus d’un an après la date de la saisine, n’a toujours rendu pas rendu d’avis à ce jour.

Au terme du délai de deux mois fixé par l’article R343-5 du CRPA, le ministère a produit un deuxième refus implicite. Ce refus est l’objet du présent recours.

2Discussion

Sur le refus de publication

Aux termes de l’article L311-1, les administrations sont tenues de communiquer les documents administratifs qu’elles détiennent aux personnes qui en font la demande. Cette publication peut se faire au choix du demandeur par voie de publication en ligne, comme le prévoit l’article L311-9 du CRPA.

Au surplus, les documents demandés rentrent dans les catégories d’informations que les administrations doivent mettre à disposition du public définies aux alinéas 3 et 4 de l’article L312-1-1 : « 3° Les bases de données, mises à jour de façon régulière, qu’elles produisent ou qu’elles reçoivent et qui ne font pas l’objet d’une diffusion publique par ailleurs ; 4° Les données, mises à jour de façon régulière, dont la publication présente un intérêt économique, social, sanitaire ou environnemental. »

Le ministère a donc excédé son pouvoir en refusant la demande de communication.

Sur l’article L761-1 du code de justice administrative

L’association estime à 400 euros ses frais afférents au présent recours, correspondant à 4 heures de travail facturées au taux horaire de 100 euros : 3 heures pour l’étude du dossier, 1 heure pour la rédaction du mémoire.

3Conclusions

Par ces motifs, et tous autres à produire, déduire, suppléer, au besoin même d’office, l’association requérante conclut à ce qu’il plaise au tribunal administratif de :

enjoindre le ministère de l’intérieur à publier les documents demandés, dans un délai de deux mois ;

soumettre le ministère de l’intérieur à une astreinte de 2000 euros par jour de retard pris dans la publication de ces informations ;

prendre toute autre mesure d’exécution qu’il jugerait nécessaire,

mettre à la charge de l’État la somme de 400 euros sur le fondement de l’article L761-1 du code de justice administrative.

4Liste des pièces justificatives

Pièce 1 : Demande du 10 octobre 2018

Pièce 2 : Saisine de la CADA du 19 novembre 2018

Pièce 3 : Statuts de l’association Ouvre-boîte

Pièce 4 : Mandat

1Elle est d’ailleurs décrite par la CADA comme « l’une des pierres angulaires de toute société démocratique » - https://www.cada.fr/lacada/la-liberte-dacces-en-europe-et-dans-le-monde.

2Pour une harmonisation des textes en matière de données publiques, rapport du Conseil d’État, 19 mars 2009.

3Listés ici : https://ouvre-boite.org/ils-ont-ouvert.html

4Sous pression, Bercy ouvre les codes sources des modèles Mésange, Opale et Saphir, par Xavier Berne pour NextINpact, https://www.nextinpact.com/news/107001-sous-pression-bercy-ouvre-codes-sources-modeles-mesange-opale-et-saphir.htm

5Documents administratifs : « nous demandons l’application du droit, tout simplement… », par Bruno Texier pour Archimag, https://www.archimag.com/archives-patrimoine/2019/02/06/données-publiques-nous-demandons-application-droit-tout-simplement

J’ai envoyé le recours au TA.

On a aussi sans doute intérêt à demander à une préfecture la publication de ces fichiers, dans le cas où le ministère argue que les préfectures ne les transmettent pas.

Je propose cette demande, à envoyer sur http://www.eure.gouv.fr/Contactez-nous/Par-service :

A l’attention de Monsieur Thierry COUDERT, préfet de l’Eure

Monsieur,

Dans le cadre du contrôle des documents budgétaires émis par les collectivités, les préfectures sont destinataires de fichiers XML réalisés avec l’application TotEM. Ces fichiers contiennent les données relatives aux documents budgétaires suivants : comptes administratifs, budgets primitifs, budgets supplémentaires et décisions modificatives.

Nous vous prions de bien vouloir publier en ligne ces fichiers, depuis la mise en place progressive du projet Actes budgétaires en 2011, pour toutes les collectivités et les établissements publics concernés par le dispositif dans le département de l’Eure.

Certains de ces documents contiennent des noms de personnes physiques, que vous devrez occulter dans la mesure où leur divulgation porterait atteinte à la protection de la vie privée. Un outil libre vous permet d’ores et déjà de procéder à ce traitement d’usage courant : https://dtc-innovation.github.io/anonymisation-document-budgetaire/

En vous remerciant par avance,

Association Ouvre-boîte
RNA W751238177
23 rue Greneta, 75002 Paris
https://ouvre-boite.org

La DGCL est maintenant ratachée au ministère des territoires. Je propose de refaire aussi une demande adressée à la DGCL, envoyée via les téléservices des ministères de l’intérieur et des territoires. Cette demande pourra faire l’objet d’un mémoire complémentaire dans 3 mois.

Réponse de la préfecture de l’Eure :

reponse_eure_anon.pdf (74,4 Ko)

Je la trouve compliquée à gérer leur réponse, parce que je la trouve hors sujet.

Les communes ont l’obligation de mettre leurs comptes en ligne, mais les documents demandés à la Préfecture contiennent plus d’informations que ce que les communes sont obligées de publier par l’article L.2313-1 du CGCT.
Donc la Préfecture ne peut pas invoquer l’article L311-2 (« Le droit à communication ne s’exerce plus lorsque les documents font l’objet d’une diffusion publique. »), parce que la diffusion des données demandées n’est pas publique

J’ai une croyance qui est que la combinaison de l’existence des « fichiers Totem » et du CRPA rendent obsolètes l’article L.2313-1 du CGCT parce que ce dernier est moins exigeant que la combinaison

Si pertinent, je peux aider à rédiger une autre demande qui précise tout ça

Aussi, l’obligation de l’article L.2313-1 du CGCT permet de diffuser des images et des pdf et donc pas forcément de respecter que :
« Toute mise à disposition effectuée sous forme électronique en application du présent livre se fait dans un standard ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé. »
(Article L300-4 du CRPA)

@davidbruant la réponse de la préfecture de l’Eure est tout simplement hors sujet. C’est donc un refus au sens du CRPA. On avait déjà saisi la CADA au bout du délai d’un mois et on attend juste l’avis pour aller au TA.

« Toute mise à disposition effectuée sous forme électronique en application du présent livre se fait dans un standard ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé. »
(Article L300-4 du CRPA)

Ma compréhension de la doctrine CADA, c’est que la publication doit se faire dans le standard le plus adapté. Si l’administration ne dispose que de pdf images, c’est dans se format que doit s’effectuer la publication. D’ailleurs, les administrations prennent souvent cette règle comme prétexte pour ne rien ouvrir : « On est tenu de transformer en format réutilisable mais ça prendrait trop de temps / ça demande la constitution d’un autre document donc la demande est abusive. »

Je pense pas qu’il y ait besoin de faire une nouvelle demande, juste attendre.

Trop cool, merci beaucoup pour ta réponse !
Je me rends compte qu’il y a des subtilités que je ne maitrise pas et ta réponse m’a permis d’apprendre

Je te remercie aussi de suivre le dossier depuis désormais 2 ans !

Sur le Trello, je vois écris :

Avis n° 20185538 du 26 septembre 2019 reçu le 10 septembre 2020 (cf forum)

Toutefois, je ne vois pas l’avis en question
est-ce qu’il est ailleurs sur le forum ?

Il a été mis dans le mauvais fil, il est ici :

Ah trop cool, merci !

Et l’avis est favorable :heart_eyes:

J’imagine que l’étape suivante, c’est Tribunal Administratif ?

Est-ce que je peux filer un coup de main sur cette partie ? Je n’y connais pas grand chose, mais j’apprends vite :slight_smile:

Désoooo…

Avis n° 20185538 du 26 septembre 2019

[demandeur], pour l’association Ouvre-Boîte, a saisi la commission d’accès aux documents administratifs, par courrier enregistré à son secrétariat le 19 novembre 2018, à la suite du refus opposé par le ministre de l’Intérieur à sa demande de publication, par mise en ligne, des comptes des collectivités territoriales.

La commission rappelle qu’il résulte de l’article L2121-26 du code général des collectivités territoriales que toute personne peut demander communication des délibérations et procès-verbaux du conseil municipal, des arrêtés municipaux, ainsi que des budgets et comptes de la commune. L’ensemble des pièces annexées à ces documents sont communicables à toute personne qui en fait la demande, selon les modalités prévues par l’article L311-9 du code des relations entre le public et l’administration. Des dispositions identiques figurent aux articles L3121-17 pour les départements, L4132-16 pour les régions et L5211-46 pour les établissements publics de coopération intercommunale.

Elle estime en conséquence que les documents demandés sont communicables à toute personne qui en fait la demande, en application des dispositions précitées, sous réserve de l’occultation préalable, des mentions comportant des appréciations d’ordre individuel sur des agents ou susceptibles de porter atteinte à la vie privée de personnes physiques nommément désignées ou facilement identifiables ou au secret médical en application de la décision du Conseil d’Etat du 10 mars 2010 n° 303814.

En outre, avant toute publication en ligne de ces comptes, ceux-ci devront être expurgés des données à caractère personnel qu’ils contiennent en application du deuxième alinéa de l’article L312-1-2 du code des relations entre le public et l’administration.

La commission relève que la demande porte précisément sur l’ensemble des fichiers XML réalisés avec l’application TotEM qui contiennent les données relatives aux documents budgétaires suivants : comptes administratifs, budgets primitifs, budgets supplémentaires et décisions modificatives.

Elle estime qu’en dépit du caractère général de la demande et de l’information précise mise en open data par les ministères de l’intérieur et des finances sur les comptes des collectivités territoriales sur les sites ressources suivants data.ofgl.fr et https://www.collectivites-locales.gouv.fr/comptes-individuels-des- communes-2018-sont-ligne, les documents sollicités sont des documents administratifs qui peuvent, sous réserve des possibilités techniques de l’administration et des occultations qui viennent d’être rappelées, faire l’objet d’une diffusion ligne.

Elle émet donc, sous ces réserves, un avis favorable à la demande.

Avis n° 20201010 du 08 octobre 2020

[demandeur], pour l’association Ouvre-boîte, a saisi la Commission d’accès aux documents administratifs, par courrier enregistré à son secrétariat le 2 mars 2020, à la suite du refus opposé par la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales à sa demande de publication en ligne des documents relatifs aux budgets et comptes, comprenant notamment les comptes administratifs, les budgets primitifs, les budgets supplémentaires ainsi que les décisions modificatives, issus de l’application métier TotEM et établis sous format XML, depuis 2011 et la mise en place du projet « Actes budgétaires », pour l’ensemble des collectivités territoriales et EPCI auxquels le dispositif s’applique.
En l’absence de réponse de la ministre de la cohésion des territoires et des relations avec les collectivités territoriales, la commission rappelle tout d’abord qu’aux termes de l’article L312-1-1 du code des relations entre le public et l’administration : « Sous réserve des articles L311-5 et L311-6 et lorsque ces documents sont disponibles sous forme électronique, les administrations mentionnées au premier alinéa de l’article L300-2, à l’exception des personnes morales dont le nombre d’agents ou de salariés est inférieur à un seuil fixé par décret, publient en ligne les documents administratifs suivants : 1° Les documents qu’elles communiquent en application des procédures prévues au présent titre, ainsi que leurs versions mises à jour ; 2° Les documents qui figurent dans le répertoire mentionné au premier alinéa de l’article L322-6 ; 3° Les bases de données, mises à jour de façon régulière, qu’elles produisent ou qu’elles reçoivent et qui ne font pas l’objet d’une diffusion publique par ailleurs ; 4° Les données, mises à jour de façon régulière, dont la publication présente un intérêt économique, social, sanitaire ou environnemental. (…) ».
La commission précise, ensuite, que les documents budgétaires des collectivités territoriales sont, en application du code général des collectivités territoriales, communicables à toute personne qui en fait la demande. Dans ces conditions, elle émet un avis favorable à la publication en ligne des documents budgétaire issus de l’application TotEM, sous réserve des possibilités techniques de l’administration.

Pour le Président et par délégation Bastien BRILLET Rapporteur général Premier conseiller de tribunal administratif

Avis n° 20200991 du 08 octobre 2020

[deumandeur], pour l’association « Ouvre-boîte », a saisi la commission d’accès aux documents administratifs, par courrier enregistré à son secrétariat le 2 mars 2020, à la suite du refus opposé par la préfète de l’Eure à sa demande de publication en ligne des documents, issus de l’application métier TotEM et établis sous format XML, depuis 2011 et la mise en place du projet « Actes budgétaires » lequel s’applique à la préfecture de l’Eure, relatifs aux budgets et comptes des collectivités territoriales situées dans le ressort de la préfecture et dont elle est destinataire dans le cadre de sa compétence de contrôle budgétaire, comprenant notamment les comptes administratifs, les budgets primitifs, les budgets supplémentaires ainsi que les décisions modificatives de ces collectivités territoriales.
La commission, qui a pris connaissance des observations de la préfète de l’Eure, rappelle tout d’abord qu’aux termes de l’article L312-1-1 du code des relations entre le public et l’administration : « Sous réserve des articles L311-5 et L311-6 et lorsque ces documents sont disponibles sous forme électronique, les administrations mentionnées au premier alinéa de l’article L300-2, à l’exception des personnes morales dont le nombre d’agents ou de salariés est inférieur à un seuil fixé par décret, publient en ligne les documents administratifs suivants : 1° Les documents qu’elles communiquent en application des procédures prévues au présent titre, ainsi que leurs versions mises à jour ; 2° Les documents qui figurent dans le répertoire mentionné au premier alinéa de l’article L322-6 ; 3° Les bases de données, mises à jour de façon régulière, qu’elles produisent ou qu’elles reçoivent et qui ne font pas l’objet d’une diffusion publique par ailleurs ; 4° Les données, mises à jour de façon régulière, dont la publication présente un intérêt économique, social, sanitaire ou environnemental. (…) ».
Elle précise, ensuite, que les documents budgétaires des collectivités territoriales sont, en application du code général des collectivités territoriales, communicables à toute personne qui en fait la demande.
Dans ces conditions, elle émet un avis favorable à la publication en ligne des documents budgétaire issus de l’application TotEM, sous réserve des possibilités techniques de l’administration.

Pour le Président
et par délégation
Bastien BRILLET
Rapporteur général
Premier conseiller de tribunal administratif

Ohmagad la mauvaise foi sur les moyens techniques.

Y’a un projet Entrepreneur·se d’Intérêt Général sur la thématique… Simplifier l’accès aux informations financières et statistiques des collectivités locales.

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Recours TA (le 2e, contre la DGCL et la préfecture de l’Eure) envoyé le 22 novembre 2020 :

0_requete_anon.pdf (44,0 Ko)