Sentiers de Grande Randonnée

La première étape est de déterminer si la maintenance des GR est une mission de service public déléguée. La convention d’objectif avec la FFR devrait donner des éléments pour répondre à cette question.

Brouillon de demande :

A l’attention de la PRADA du ministère des sports

Madame, Monsieur,

La Fédération Française de la Randonnée Pédestre a reçu les montants suivants de subventions publiques pour les années 2014, 2015 et 2016, respectivement : 455.500€, 448.500€ et 426.500€. Pour de tels montants, une convention d’objectifs est signée entre l’association et l’Etat.

Nous vous prions de bien vouloir nous communiquer par voie de publication en ligne les documents suivants :

  1. la convention d’objectifs 2014-2017 signée avec la Fédération Française de la Randonnée Pédestre ;
  2. toutes les conventions d’objectifs signées postérieurement avec la Fédération Française de la Randonnée Pédestre ;
  3. toutes les conventions ou contrats encore en application liant la Fédération Française de la Randonnée Pédestre et l’Etat ;
  4. tous les documents annexes des documents mentionnés précédemment.

Cordialement

Association Ouvre-boite
23 rue Greneta, 75002 Paris
RNA W751238177
https://ouvre-boite.org

Fort risque de “demande imprécise”…

Le 1 est précis, le reste ne l’est pas. Pour les 2,3,4 il faudrait demander la liste des des conventions et contrats (qui devrait figurer au RIP)… pour ensuite demande précisément tel ou tel document.

Il y a certes redondance mais je ne vois pas en quoi 2, 3 et 4 ne sont pas assez précis. Peut-être que 2 pourrait être reformulé plus précisément en " 2. toutes les conventions d’objectifs conclues avec la Fédération Française de la Randonnée Pédestre depuis 2014;" et 3 en " 3. toutes les conventions ou contrats conclus entre la Fédération Française de la Randonnée Pédestre et l’Etat qui sont effectifs au jour de la présente demande ;"

L’inconvénient de demander la liste des contrats, c’est que ça retarde d’un cycle (potentiellement 2 ans) l’obtention de ce qui nous intéresse.

Oui, ne demander que la liste risque de nécessiter un autre cycle.

Il est éventuellement possible de demander: les conventions ou à défaut, la liste ou “les trois dernières”… enfin quelque chose qui ne soit pas du genre “donnez tout ce que vous avez”.

Brouillon de saisine CADA :

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de saisir votre Commission d’une demande d’avis sur le refus (implicite) opposé par le ministère des sports à notre demande de communication de documents relatifs à la Fédération Française de la Randonnée Pédestre.

Vous trouverez plus bas la copie de notre demande envoyée le 10/02/2019 par le téléservice http://www.sports.gouv.fr/spip.php?page=sg-contact et restée sans réponse depuis plus d’un mois. Nous n’avons reçu ni accusé d’enregistrement électronique, ni accusé de réception, en violation des articles L112-11 et suivants du code des relations entre le public et l’administration.

Dans l’attente de l’avis de votre Commission, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de ma considération distinguée.

[demandeur]
pour l’association Ouvre-boîte
23 rue Greneta
75002 Paris
RNA W751238177
https://ouvre-boite.org

Sur les documents demandés : le ministère les a communiqués par lettre AR, mais pas publié. On attend la réponse de la CADA avant d’aller au TA.

Avis n° 20191875 du 07 novembre 2019

XXX, pour l’association Ouvre-boîte, a saisi la commission d’accès aux documents administratifs, par courrier enregistré à son secrétariat le 1 avril 2019, à la suite du refus opposé par la ministre des sports à sa demande de publication en ligne, dans le cadre des subventions publiques versées pour les années 2014, 2015 et 2016 à la Fédération française de la randonnée pédestre, des conventions signées avec celle- ci, à savoir :

  1. la convention d’objectifs 2014-2017 ;
  2. toutes les conventions d’objectifs conclues depuis 2014 ;
  3. toutes les conventions ou contrats conclus avec l’État effectifs au jour de la présente demande ;
  4. tous les documents annexes aux documents précités.

La commission estime que ces documents sont communicables à toute personne qui en fait la demande, en application de l’article L311-1 du code des relations entre le public et l’administration.

En réponse à la demande qui lui a été adressée, la ministre des sports a informé la commission de ce que les documents sollicités ont été communiqués au demandeur par un courrier du 2 octobre 2019.

La commission en prend note mais relève que XXX sollicitait la publication en ligne des documents. La commission rappelle à ce titre qu’en application de l’article L300-4 de ce code, « toute mise à disposition effectuée sous forme électronique (…) se fait dans un standard ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé » et qu’en application de l’article L311-9 du même code, l’accès aux documents administratifs s’exerce, au choix du demandeur et dans la limite des possibilités techniques de l’administration, notamment, par publication des informations en ligne, à moins que les documents ne soient communicables qu’à l’intéressé.

En conséquence, la commission invite la ministre des sports à publier les informations sollicitées selon les conditions rappelées ci-dessus.

Pour le Président et par délégation Marie PREVOT Rapporteur général adjoint

Brouillon de requete au TA :

A Paris, le 3 janvier 2020

Objet : dépôt d’une requête sur la communication des conventions entre l’État et la Fédération Française de Randonnée Pedestre (FFRP)

Madame, Monsieur,

Je vous formule la présente requête suite au refus du ministère des sports de communiquer par voie de publication en ligne les rapports conventions entre l’État et la FFRP

L’association à intérêt à agir par son objet (pièce 3). L’article 9 des statuts de l’association (pièce 3) donne pouvoir au conseil d’administration pour me mandater à cette fin (pièce 4).

1Faits

Présentation de l’association requérante

L’association Ouvre-boîte, RNA W751238177, dont le siège social est sis 23 rue Greneta, 75002 Paris, est une association dont l’objet est d’obtenir l’accès et la publication effective des documents administratifs, et plus particulièrement des données, bases de données et codes sources, conformément aux textes en vigueur.

L’association œuvre dans cette optique depuis plusieurs années, afin de permettre aux citoyens et contribuables français d’obtenir l’accès à des données et documents auxquels ils sont autorisés à accéder, voire, dans certains cas, qui devraient être communiqués d’office par l’administration, mais qui ne l’ont pas été. Ouvre-boîte s’inscrit ainsi dans le mouvement continu de la transparence administrative et de sa concrétisation moderne avec les données ouvertes, ou « open data ».

La notion de transparence administrative s’ancre profondément dans la construction démocratique française, la Révolution française ayant notamment comme racines le défaut d’État de droit et de redevabilité de l’administration.1 Elle est ainsi proclamée par l’article 15 de la Déclaration des droits de 1789, qui dispose que « ​ la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration ». Ce principe a été suivi à la fin du XIXe siècle par plusieurs lois qui prévoyaient des mesures de publicité, notamment par affichage, pour des décisions administratives. La revendication d’un droit d’accès des citoyens aux documents administratifs remonte aux années 1960 avec trois arguments avancés : le public, mieux éduqué a « ​le droit de savoir » ; l’administration, critiquée pour son goût du secret, a intérêt à améliorer son image en ouvrant ses dossiers ; l’accès à l’information détenue par l’administration est un moyen de faire adhérer l’opinion aux projets collectifs. Saisie d’un projet de loi qui tendait à améliorer les relations entre l’administration et le public, l’Assemblée Nationale transforma le texte qui devint le titre Ier de la loi du 17 juillet 1978 intitulé « de la liberté d’accès aux documents administratifs ». Cette ouverture est contemporaine d’une consécration généralisée de ce que le Conseil d’État nomme le « droit de savoir », dont les deux autres piliers sont le droit d’accès aux archives publiques et à ses données personnelles.2

L’action de l’association Ouvre-boîte s’inscrit ainsi pleinement dans ce contexte d’ouverture. C’est ainsi que l’association a obtenu la libération de plusieurs jeux de données d’utilité publique, désormais librement accessibles par tout citoyen3, ce dont la presse s’était fait l’écho.4 5 L’association œuvre ainsi à ce que les droits d’accès et de libre réutilisation soient mieux connus de ceux qui pourraient en bénéficier : l’objectif de l’association Ouvre-boîte est de faciliter l’application de ces droits.

Pour ce faire, Ouvre-boîte vulgarise les moyens à disposition de tous : demande gracieuse, recours gracieux, saisine de la CADA, saisine de l’AGD, recours contentieux… Ouvre-boîte est également une communauté d’entraide et de partage d’expertise sur la libération des documents administratifs. Qu’ils soient citoyen, associations, entreprises ou administrations, Ouvre-boîte apporte une aide à tous ceux qui souhaitent disposer d’un accès à un document détenu par une administration. Mais Ouvre-boîte cherche aussi à trouver des solutions aux obstacles rencontrés par les administrations quand elles souhaitent publier leurs documents. Ouvre-boîte précise le cadre juridique auquel sont astreints les fonctionnaires, qui n’ont pas toujours une vision claire de ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas libérer. Ouvre-boîte propose une expertise technique pour la libération de données ou de codes sources, lorsqu’un audit ou une extraction complexe est nécessaire. Enfin, Ouvre-boîte cherche à valoriser l’action des administrations qui s’engagent dans l’ouverture de leurs documents et leur donne les moyens de communiquer au mieux sur leurs efforts de transparence

Sur la FFRP

La FEDE FRANC RANDONNE PEDESTRE (abrégée en FFRP), association ayant pour RNA W751016124 et pour n°SIREN 303588164, a pour objet de promouvoir la pratique de la randonnée en France. Afin de poursuivre ce but, elle bénéficie de subventions publiques accordées par des conventions pluriannuelles d’objectifs.

La FFRP s’est abstenue de publier ses comptes annuels depuis 2011, contrevenant ainsi à l’obligation de publicité prévue par l’article L612-4 du Code de Commerce.

Détails de la procédure

Le 10 février 2019, la requérante a demandé au ministère des sports la communication par voie de publication en ligne de l’ensemble des conventions liant l’État à la FFRP (pièce 1).

Le ministère des sports a communiqué l’ensemble des documents demandés par courriers du 30 avril 2019 et du 2 octobre 2019 mais n’a pas procédé à leur publication en ligne dans un délai d’un mois, faisant ainsi naître un refus implicite.

L’association a saisi la commission d’accès aux documents administratifs (abrégée en CADA par la suite) le 30 mars 2019. La CADA a rendu l’avis n°20191875 du 7 novembre 2019 (pièce 2), favorable à la demande.

Au terme du délai de deux mois courant à partir de la saisine de la CADA, le ministère a rendu un deuxième refus implicite. Ce refus est l’objet du présent recours.

2Discussion

Sur le refus de publication

Aux termes de l’article L311-1, les administrations sont tenues de communiquer les documents administratifs qu’elles détiennent aux personnes qui en font la demande. Cette publication peut se faire au choix du demandeur par voie de publication en ligne, comme le prévoit l’article L311-9 du CRPA.

Le ministère a donc excédé son pouvoir en refusant la demande de communication.

Sur l’article L761-1 du code de justice administrative

L’association estime à 200 euros ses frais afférents au présent recours, correspondant à 2 heures de travail facturées au taux horaire de 100 euros : 1 heures pour l’étude du dossier, 1 heure pour la rédaction du mémoire.

3Conclusions

Par ces motifs, et tous autres à produire, déduire, suppléer, au besoin même d’office, l’association requérante conclut à ce qu’il plaise au tribunal administratif de :

enjoindre le ministère des sports à publier en ligne les documents demandés, dans un délai d’un mois ;

soumettre le ministère des sports à une astreinte de 200 euros par jour de retard pris dans la publication de ces informations ;

prendre toute autre mesure d’exécution qu’il jugerait nécessaire,

mettre à la charge de l’État la somme de 200 euros sur le fondement de l’article L761-1 du code de justice administrative.

4Liste des pièces justificatives

Pièce 1 : Demande du 10 février 2019

Pièce 2 : Avis n°20191875 du 7 novembre 2019

Pièce 3 : Statuts de l’association Ouvre-boîte

Pièce 4 : Mandat

1Elle est d’ailleurs décrite par la CADA comme « l’une des pierres angulaires de toute société démocratique » - https://www.cada.fr/lacada/la-liberte-dacces-en-europe-et-dans-le-monde.

2Pour une harmonisation des textes en matière de données publiques, rapport du Conseil d’État, 19 mars 2009.

3Listés ici : https://ouvre-boite.org/ils-ont-ouvert.html

4Sous pression, Bercy ouvre les codes sources des modèles Mésange, Opale et Saphir, par Xavier Berne pour NextINpact, https://www.nextinpact.com/news/107001-sous-pression-bercy-ouvre-codes-sources-modeles-mesange-opale-et-saphir.htm

5Documents administratifs : « nous demandons l’application du droit, tout simplement… », par Bruno Texier pour Archimag, https://www.archimag.com/archives-patrimoine/2019/02/06/données-publiques-nous-demandons-application-droit-tout-simplement

Mémoire en défense du 10 mars 2020 :

memoire_defense.pdf (398,7 Ko)

Je propose ce mémoire complémentaire :

A Paris, le 17 avril 2020

Objet : dépôt d’un mémoire complémentaire sur la communication des conventions entre l’État et la Fédération Française de Randonnée Pedestre (FFRP)

Madame, Monsieur,

J’ai l’honneur de vous adresser le présent mémoire, qui expose des faits survenus depuis notre mémoire introductif du 14 janvier 2020.

Par un mémoire du 10 mars 2020, le ministère des sports signale la publication en ligne de documents aux adresses suivantes :

Si l’association salue l’initiative du ministère, qui a publié les conventions d’objectifs de l’ensemble des fédérations sportives, alors que la demande ne portait que sur celle impliquant la FFRP, elle ne saurait pour autant se déclarer satisfaite.

Ef effet, la publication en ligne dont il est question ne comporte pas la convention cadre 2018-2020 signée le 18 juin 2018 et ses avenants.

Ces documents sont mentionnés dans la demande dans ses points 3 (« toutes les conventions ou contrats conclus entre la Fédération Française de la Randonnée Pédestre et l’Etat qui sont effectifs au jour de la présente demande ») et 4 (« tous les documents annexes des documents mentionnés précédemment »).

La requérante maintient donc ses conclusions.