Rapport sur la stratégie RH des SIC de l'Etat

Je propose ce brouillon de demande, à envoyer à l’adresse communication.dinsic (chez) modernisation.gouv.fr (cf https://www.numerique.gouv.fr/contact/) :

A l’attention de Mounir MAHJOUBI, secrétaire d’État chargé du Numérique

Monsieur,

Nous vous prions de bien vouloir nous communiquer, par voie de publication en ligne, le rapport intitulé “Stratégie de ressources humaines de la filière numérique et Système d’Information et de Communication de l’Etat” qui vous a été adressé en janvier 2019.

Cordialement

Association Ouvre-boite
23 rue Greneta, 75002 Paris
RNA W751238177
https://ouvre-boite.org/

Brouillon de saisine CADA :

Monsieur le Président,

J’ai l’honneur de saisir votre Commission d’une demande d’avis sur le refus (implicite) opposé par le secrétaire d’État chargé du Numérique à notre demande de publication du rapport “Stratégie de ressources humaines de la filière numérique et Système d’Information et de Communication de l’Etat”.

Vous trouverez plus bas la copie de notre demande envoyée le 02/04/2019 par mail et restée sans réponse depuis plus d’un mois.

Dans l’attente de l’avis de votre Commission, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à l’assurance de ma considération distinguée.

[demandeur]
pour l’association Ouvre-boîte
23 rue Greneta
75002 Paris
RNA W751238177
https://ouvre-boite.org

Avis n° 20192557 du 28 novembre 2019

XXX, pour l’association Ouvre‐boîte, a saisi la commission d’accès aux documents administratifs, par courrier enregistré à son secrétariat le 17 mai 2019, à la suite du refus opposé par le secrétaire d’État chargé du Numérique à sa demande de publication en ligne du rapport intitulé « stratégie de ressources humaines de la filière numérique et système d’Information et de communication de l’État » qui a été adressé à vos services en janvier 2019.

En l’absence de réponse du secrétaire d’État chargé du numérique à la date de sa séance, la commission estime que ce document administratif est communicable à toute personne qui en fait la demande, en application de l’article L311-1 du code des relations entre le public et l’administration (CRPA), sous réserve, le cas échéant, de l’occultation des mentions relevant des secrets protégés au titre des articles L311-5 et L311-6 de ce code, à la condition qu’il ne présente pas le caractère préparatoire à une décision administrative future en cours d’élaboration. Il est publiable en ligne, en application des dispositions de l’article L311-9 du même code sous les mêmes réserves et après anonymisation en application des dispositions de son deuxième alinéa de son article L312-1-2.

La commission émet, par suite, un avis favorable à la mise en ligne sollicitée sous les réserves rappelées.

Brouillon de saisine TA

A Paris, le 7 janvier 2020

Objet : Dépôt d’une requête sur la communication du rapport intitulé « Stratégie de ressources humaines de la filière numérique et système d’Information et de communication de l’État »

Madame, Monsieur,

Je vous formule la présente requête suite au refus du Secrétariat d’État chargé du Numérique à notre demande de communication du rapport intitulé « Stratégie de ressources humaines de la filière numérique et système d’Information et de communication de l’État », adressé au Secrétaire d’État en janvier 2019.

L’association à intérêt à agir par son objet (pièce 4). L’article 9 des statuts de l’association (pièce 4) donne pouvoir au conseil d’administration pour me mandater à cette fin (pièce 5).

1. Faits

Présentation de l’association requérante

L’association Ouvre-boîte, RNA W751238177, dont le siège social est sis 23 rue Greneta, 75002 Paris, est une association dont l’objet est d’obtenir l’accès et la publication effective des documents administratifs, et plus particulièrement des données, bases de données et codes sources, conformément aux textes en vigueur.

L’association œuvre dans cette optique depuis plusieurs années, afin de permettre aux citoyens et contribuables français d’obtenir l’accès à des données et documents auxquels ils sont autorisés à accéder, voire, dans certains cas, qui devraient être communiqués d’office par l’administration, mais qui ne l’ont pas été. Ouvre-boîte s’inscrit ainsi dans le mouvement continu de la transparence administrative et de sa concrétisation moderne avec les données ouvertes, ou « open data ».

La notion de transparence administrative s’ancre profondément dans la construction démocratique française, la Révolution française ayant notamment comme racines le défaut d’État de droit et de redevabilité de l’administration.1 Elle est ainsi proclamée par l’article 15 de la Déclaration des droits de 1789, qui dispose que « la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration ». Ce principe a été suivi à la fin du XIXe siècle par plusieurs lois qui prévoyaient des mesures de publicité, notamment par affichage, pour des décisions administratives. La revendication d’un droit d’accès des citoyens aux documents administratifs remonte aux années 1960 avec trois arguments avancés : le public, mieux éduqué a « le droit de savoir » ; l’administration, critiquée pour son goût du secret, a intérêt à améliorer son image en ouvrant ses dossiers ; l’accès à l’information détenue par l’administration est un moyen de faire adhérer l’opinion aux projets collectifs. Saisie d’un projet de loi qui tendait à améliorer les relations entre l’administration et le public, l’Assemblée Nationale transforma le texte qui devint le titre Ier de la loi du 17 juillet 1978 intitulé « de la liberté d’accès aux documents administratifs ». Cette ouverture est contemporaine d’une consécration généralisée de ce que le Conseil d’État nomme le « droit de savoir », dont les deux autres piliers sont le droit d’accès aux archives publiques et à ses données personnelles.2

L’action de l’association Ouvre-boîte s’inscrit ainsi pleinement dans ce contexte d’ouverture. C’est ainsi que l’association a obtenu la libération de plusieurs jeux de données d’utilité publique, désormais librement accessibles par tout citoyen3, ce dont la presse s’était fait l’écho.4 5 L’association œuvre ainsi à ce que les droits d’accès et de libre réutilisation soient mieux connus de ceux qui pourraient en bénéficier : l’objectif de l’association Ouvre-boîte est de faciliter l’application de ces droits.

Pour ce faire, Ouvre-boîte vulgarise les moyens à disposition de tous : demande gracieuse, recours gracieux, saisine de la CADA, saisine de l’AGD, recours contentieux… Ouvre-boîte est également une communauté d’entraide et de partage d’expertise sur la libération des documents administratifs. Qu’ils soient citoyens, associations, entreprises ou administrations, Ouvre-boîte apporte une aide à tous ceux qui souhaitent disposer d’un accès à un document détenu par une administration. Mais Ouvre-boîte cherche aussi à trouver des solutions aux obstacles rencontrés par les administrations quand elles souhaitent publier leurs documents. Ouvre-boîte précise le cadre juridique auquel sont astreints les fonctionnaires, qui n’ont pas toujours une vision claire de ce qu’ils peuvent ou ne peuvent pas libérer. Ouvre-boîte propose une expertise technique pour la libération de données ou de codes sources, lorsqu’un audit ou une extraction complexe est nécessaire. Enfin, Ouvre-boîte cherche à valoriser l’action des administrations qui s’engagent dans l’ouverture de leurs documents et leur donne les moyens de communiquer au mieux sur leurs efforts de transparence

Détails de la procédure

Le 2 avril 2019, la requérante a demandé au secrétariat d’État chargé du Numérique la communication par voie de publication en ligne du rapport intitulé « Stratégie de ressources humaines de la filière numérique et Système d’Information et de Communication de l’État », qui lui avait été remis par ses services en janvier 2019 (pièce 1).

Le secrétariat d’État n’a pas accusé réception de cette demande, et n’y a pas répondu depuis. Au terme du délai d’un mois fixé par l’article R311-13 du Code des relations entre le public et l’administration (CRPA), le secrétariat d’État a ainsi produit un premier refus implicite.

L’association a saisi la commission d’accès aux documents administratifs (abrégée en CADA par la suite) le 13 mai 2019 (pièce 2). Le 22 octobre 2019, la CADA a attribué le numéro 20192557 à cette demande et a rendu un avis favorable à la publication de ce rapport le 28 novembre 2019 (pièce 3).

Au terme du délai de deux mois courant à partir de la saisine de la CADA, le secrétariat d’État a rendu un deuxième refus implicite. Ce refus est l’objet du présent recours.

2. Discussion

Sur le refus de publication

Le document demandé entre dans la catégorie des documents administratifs telle que définie par l’article L300-1 du CRPA : « Sont considérés comme documents administratifs, au sens des titres Ier, III et IV du présent livre, quels que soient leur date, leur lieu de conservation, leur forme et leur support, les documents produits ou reçus, dans le cadre de leur mission de service public, par l’État, les collectivités territoriales ainsi que par les autres personnes de droit public ou les personnes de droit privé chargées d’une telle mission. Constituent de tels documents notamment les dossiers, rapports, études, comptes rendus, procès-verbaux, statistiques, instructions, circulaires, notes et réponses ministérielles, correspondances, avis, prévisions, codes sources et décisions.»

Aux termes de l’article L311-1, les administrations sont tenues de communiquer les documents administratifs qu’elles détiennent aux personnes qui en font la demande. Cette publication peut se faire au choix du demandeur par voie de publication en ligne, comme le prévoit l’article L311-9 du CRPA.

Le secrétariat d’État a donc excédé son pouvoir en refusant la demande de communication.

Sur l’article L761-1 du code de justice administrative

L’association estime à 200 euros ses frais afférents au présent recours, correspondant à 2 heures de travail facturées au taux horaire de 100 euros : 1 heure pour l’étude du dossier, 1 heure pour la rédaction du mémoire.

3. Conclusions

Par ces motifs, et tous autres à produire, déduire, suppléer, au besoin même d’office, l’association requérante conclut à ce qu’il plaise au tribunal administratif de :

  • enjoindre le secrétariat d’État au numérique à publier les documents demandés, dans un délai de quinze jours ;

  • soumettre le secrétariat d’État au numérique à une astreinte de 100 euros par jour de retard pris dans la publication de ces informations ;

  • prendre toute autre mesure d’exécution qu’il jugerait nécessaire,

  • mettre à la charge de l’État la somme de 200 euros sur le fondement de l’article L761-1 du code de justice administrative.

4. Liste des pièces justificatives

Pièce 1 : Demande du 2 avril 2019

Pièce 2 : Saisine de la CADA du 13 mai 2019

Pièce 3 : Avis de la CADA du 28 novembre 2019

Pièce 4 : Statuts de l’association Ouvre-boîte

Pièce 5 : Mandat

1Elle est d’ailleurs décrite par la CADA comme « l’une des pierres angulaires de toute société démocratique » - https://www.cada.fr/lacada/la-liberte-dacces-en-europe-et-dans-le-monde.

2Pour une harmonisation des textes en matière de données publiques, rapport du Conseil d’État, 19 mars 2009.

3Listés ici : https://ouvre-boite.org/ils-ont-ouvert.html

4Sous pression, Bercy ouvre les codes sources des modèles Mésange, Opale et Saphir, par Xavier Berne pour NextINpact, https://www.nextinpact.com/news/107001-sous-pression-bercy-ouvre-codes-sources-modeles-mesange-opale-et-saphir.htm

5Documents administratifs : « nous demandons l’application du droit, tout simplement… », par Bruno Texier pour Archimag, https://www.archimag.com/archives-patrimoine/2019/02/06/données-publiques-nous-demandons-application-droit-tout-simplement

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Attention : les liens depuis le corps du texte vers les notes de bas de page semblent avoir sauté.

C’est envoyé. J’ai retiré la pièce 2 (saisine de la CADA) car elle n’est pas nécessaire étant donné qu’on a reçu l’avis.

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